DIALOGUE POLITIQUE BURKINA-UNION EUROPÉENNE : la situation sécuritaire au centre des échanges

Le 2 mai dernier, la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabé de l’extérieur a abrité une session du Dialogue politique entre le Burkina Faso et l’Union Européenne. 11ème du genre, cette rencontre a été une instance pour les deux partenaires de se pencher sur des questions brulantes de l’heure, telles que celles liées à la sécurité, à la démocratie et aux stratégies de développement.  Elle se veut statutaire parce que voulue, et  ce, conformément aux dispositions de l’article 8 de l’Accord de partenariat, signé le 23 juin 2000 à Cotonou.


Le  2 mai 2O17, le Burkina et l’Union européenne se sont réunis autour d’une même table pour  un partage d’expérience. Lors de cette rencontre, plusieurs thématiques ont été explorées. Il a,  été d’une part, question  de la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire burkinabé,  de diplomatie et d’échanges commerciaux entre le Burkina et l’Union européenne et d’autre, des préoccupations liées à la mise en œuvre du Programme national de développement économique et Social (PNDES), de la justice, de la réconciliation et des  réformes constitutionnelles.

Alpha Barry a rassuré ses invités sur la disponibilité du gouvernement burkinabé à mettre dans les délais les meilleurs en exergue, les recommandations de la session

Partenaires et pays hôtes ont épluché les grandes questions de l’heure

Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères, de la coopération, et des Burkinabé de l’extérieur, dans son discours s’est réjouit du succès de la conférence, tenue les 07 et 08 décembre derniers à Paris.  Il a assuré que «  le Plan national de développement économique et  social (PNDES) connait un début de mise en œuvre ». Puis de souligner que « le Burkina sait compter sur l’appui de ses partenaires dont celui de l’Union européenne ». Par ailleurs, le chef de la diplomatie burkinabé a précisé qu’a ce jour, 931milliard de FCFA ont pu être mobilisés pour la mise en œuvre du PNDES. En vue donc du succès du programme, le gouvernement burkinabé a demandé aux partenaires européens de lui faciliter les procédures de décaissement. Ces échanges à bâton rompu,  ont été le lieu pour le pays des hommes intègres de formuler un certain nombre de doléances à l’UE. Il s’agit entre autres,  d’un  plaidoyer pour le mandat du conseil de sécurité à accorder au G5 du Sahel pour ses interventions dans la zone ; de l’accélération du repositionnement des forces armées burkinabé au sein du mali en vue de les redéployer  dans les zones frontières. Le représentant de l’Union européenne, Jean Lamy, a lui, eu un regard de gratitude à l’endroit de ceux qui ont fait le déplacement pour  la circonstance. Il a rappelé que « La réunion est celle du dialogue politique prévue par les textes entre l’UE et ses États membres.» Nous avons,  poursuit-il, « discuter de tout le dispositif démocratique que la future constitution se doit de mettre en place en vue de l’équilibre des pouvoirs et du contrôle des dépenses publiques par les organes eux-mêmes, à travers la représentation nationale, les cours de contrôle et  la justice ». Au sujet de l’aide de l’UE, l’ambassadeur chef de file de l’UE, a assuré qu’il n’ y avait aucune condition particulière en la matière, outre que celles qui prône les bonnes pratiques. Il a cité la culture des bonnes manières, de la démocratie et de l’Etat de droit. Au terme des échanges, Jean Lamy a fait mention spéciale, au gouvernement burkinabé pour la qualité et la fiabilité des informations  mises à la disposition de l’UE.

Lynda Bationo