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RECONCILIATION AU BURKINA FASO : « Si la réconciliation doit piétiner la justice, ça serait très difficile » : (Jean Claude Bassolé, commerçant).

 

Au regard de la situation critique  que traverse le Burkina Faso et dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le président de la Transition Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est donné la mission de travailler à réconcilier les Burkinabè. A cet effet, une rencontre s’est tenue entre des anciens chefs d’Etat, Blaise Compaoré, Jean-Baptiste Ouédraogo et l’actuel président Damiba le vendredi 8 juillet 2022 à Ouagadougou. Un  mécanisme de réconciliation qui suscite des avis divergents.

Fulbert Ouedraogo, commerçant

Selon Fulbert Ouédraogo, commerçant, tout le monde est pour la réconciliation nationale cependant la démarche prise par le président du Faso n’a pas permis d’obtenir de bons résultats. Selon lui, pour aboutir à une vraie réconciliation, il faut un retour des exilés. «Je propose de faire revenir les fils et filles du pays qui sont à l’extérieur, ramener tout le monde et qu’on discute ensemble autour d’une même table pour trouver les solutions », a-t-il indiqué. Pour ceux qui critiquent la démarche du président, il les invite à juste voir l’idée car pour lui, dans un état d’urgence, il faut oublier ces aspects et se concentrer sur l’essentiel qu’est la sécurité. Il souligne en outre qu’il faut une réconciliation non seulement  entre les autorités mais aussi entre les populations.  L’aspect de la justice, selon lui, doit être mis en mode « stand-by ».

Jean Claude Bassolé,citoyen

Jean Claude Bassolé, lui, se demande si c’est la question de la réconciliation qui est inscrite dans la constitution ou la justice.  Pour lui, ce n’est pas normal d’imposer le pardon et il faut le nécessaire triptyque : Vérité-justice- réconciliation.

Ismaël Congo, étudiant

Pour Ismaël Congo, étudiant, la démarche de la réconciliation du président est bonne mais la justice doit également être rendue. « Si l’ancien président Blaise Compaoré a pu effectuer le déplacement à Ouagadougou, il devait être soumis à toutes les règles de la justice mais s’il ne voulait pas être soumis, ou à défaut, c’était au président Damiba de le rejoindre pour discuter», s’est-il exprimé. La justice doit être appliquée à tout le monde sans exception, a-t-il poursuivi.

Souleymane Kaboré, étudiant

Souleymane Kaboré, quant à lui, interpelle le gouvernement à aller à une réconciliation avec toutes les  forces vives du pays. « Chacun peut apporter  des solutions, on peut organiser une table ronde avec les élèves et étudiants et chacun va proposer des solutions »a-t-il proposé.

 

Prisca Victoire Sawadogo