PUTSCH MANQUE AU BURKINA: Bientôt une délégation burkinabè à Abidjan

Une délégation burkinabè, conduite par le ministre en charge des Affaires étrangères, Alpha Barry, va bientôt se rendre à Abidjan, en Côte d’ivoire, dans le cadre du dossier sur le putsch manqué de mi-septembre dernier, a appris de sources médiatiques.


Le ministre en charge des affaires étrangères, Alpha Barry va conduire une délégation dans la capitale burkinabè, dans les jours à venir. Selon certains médias de la place, «la délégation burkinabè ira présenter au président ivoirien, Alassane Ouattara les éléments reprochés au président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro dans l’affaire du coup d’état manqué du 16 septembre 2015».

photo Soro et Bassolé

Des écoutes téléphoniques entre Guillaume Soro et Djibrill Bassolé continuent de défrayer la chronique.

Aucune date pour cette mission n’est encore été fixée, «mais cela ne saurait tarder », précise-t-on.
En marge du sommet de l’Union africaine (UA), tenu le weekend dernier, les Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire se sont entretenus, à Addis-Abeba, en Ethiopie.
«Nous avons convenu que le contenu de ce qui est reproché à Guillaume Soro, le ministre des affaires étrangères du Burkina Faso viendra avec les éléments pour les présenter sur place au Président Ouattara (…) je lui en ai fait part déjà- mais que ce soit de façon officielle via donc notre ministre des affaires étrangères mais aussi un représentant du Tribunal militaire», a déclaré le président Kaboré dont les propos sont rapportés dans certains médias.
Pour le chef de l’Etat burkinabè, il convient de résoudre de manière diplomatique, les problèmes qui peuvent exister entre les deux pays. En effet, en plus des dossiers relatifs aux mandats d’arrêt lancés contre Soro Guillaume et l’ancien président Blaise Compaoré, réfugié en Côte d’Ivoire, il y a le problème de sécurité, suite à l’attaque de la poudrière de Yimdi, à proximité de Ouagadougou.

Des soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ayant participé à cette attaque dans la nuit du 21 au 22 janvier dernier, se seraient replié vers la Côte d’ivoire.

«Nous avions a ce niveau, non seulement, de façon formelle demandé à ce que la Côte d’ivoire puisse les ramener au Burkina Faso pour qu’ils puissent être jugés comme tous les autres, mais nous avons également confirmer cela par des mandats d’arrêts que nous avons également déposer contre tous ceux qui y sont», a confié Roch Marc Christian Kaboré.

ASK