MOUVEMENTS SOCIAUX ET GOUVERNANCE EN AFRIQUE: Chercheurs et étudiants en débattent à Ouagadougou

 

La capitale burkinabè Ouagadougou abrite depuis le lundi 14 novembre et ce, jusqu’à ce mercredi 16 novembre 2016, un colloque international sur «les mouvements sociaux et la gouvernance en Afrique». L’initiative est de l’Ecole doctorale Lettres, Sciences humaines et Communication de l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo.


Les mouvements sociaux vécus dans plusieurs pays du continent africain, sont au cœur d’un colloque international à Ouagadougou. La rencontre de trois jours (du 14 au 16 novembre 2016) est organisée par l’Ecole doctorale Lettres, Sciences humaines et Communication(ED/LESCHCO)de l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo. Elle porte sur le thème «les mouvements sociaux et la gouvernance en Afrique».

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Les mouvements sociaux sont décryptés par les participants, au cours de ce colloque international.

 

Dans son discours à l’ouverture des travaux, lundi, le directeur de l’ED/LESCHCO, Pr MahamadéSavadogo, philosophe, enseignant-chercheur, a relevé que ces mouvements sociaux doivent interpellerles politiques mais aussi la communauté scientifique en vue de réfléchir et de livrer des analyses appropriées. Pour l’enseignant-chercheur burkinabè, membre du comité d’organisation du colloque, «ces différents révoltes posent le plus souvent le problème de la gouvernance des Etats dans lesquels elles se produisent».

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Le directeur de l’ED/LESCHCO, Pr MahamadéSavadogo estime que les mouvements sociaux doivent interpeller aussi bien les gouvernants que les scientifiques

La rencontre internationale de trois jours (du 14 au 16 novembre), réunit des jeunes chercheurs venus de douze pays d’Afrique et d’Europe.«Ce colloque va permettre de comprendre les mouvements sociaux et de voir l’évolution de nos sociétés et leurs orientations», a expliqué le Pr Savadogo.Pour ce professeur agrégé en philosophie à l’Université de Ouagadougou, la rencontre va également permettre à des jeunes chercheurs qui «constituent l’avenir de nos universités, de se familiariser avec le thème de la rencontre».Il a aussi rappelé que les mouvements sociaux ont été remis à l’honneur depuis au moins en 2011, car des mobilisations populaires ont emporté des régimes en Tunisie et en Egypte. «En suivant les événements, nous avons vu que les mouvements sociaux prennent de l’importance dans notre société et le choix du thème atteste que les universitaires sont à l’écoute de leurs sociétés», a affirmé P. MahamadéSavadogo.

Au terme de la rencontre, plusieurs questions devront trouver des réponses à travers une soixantaine de communications qui se dérouleront autour de six actes de réflexion.Ce sont entre autres, mouvements sociaux et changements politiques, figures féminines des mouvements sociaux en Afrique, rôle des nouveaux medias et réseaux sociaux en Afrique.

Zoewendbala DIPAMA