TIC AU BURKINA : le CERTIC pour l’élaboration de lois d’encadrement

 

Les premiers responsables du Centre d’études et de recherche sur les Technologies de l’information et de la communication et la cyberactivité (CERTIC) ont animé une conférence de presse, samedi 18 mars 2017, à Ouagadougou, en vue de présenter les actions et perspectives de la structure. A l’occasion, ils ont plaidé pour l’élaboration des textes juridiques en matière de cybercriminalité.


Toutes activités impliquant les Technologie de l’information et  de la communication (TIC) méritent un minimum d’encadrement sur le plan juridique. Telle la conviction du Centre d’études et de recherche sur les Technologies de l’information et de la communication et la cyberactivité (CERTIC). En vue de présenter la structure, les premiers responsables ont animé une conférence de presse, le samedi 18 mars 2017 à Ouagadougou. Il en ressort que le CERTIC a été créé, il y a deux ans, sous la forme juridique d’association. «Sa création a été motivée par le fait qu’internet et les autres  Technologie de l’information et  de la communication sont aujourd’hui présentes dans toutes nos activités», a indiqué le directeur exécutif du CERTIC, Arnaud Nikiéma.

Il a rappelé que les nouvelles technologies ont une place importante dans la vie économique, précisant que la quantité de transactions et échanges menés par l’intermédiaire d’Internet est énorme. «Le constat fait par les spécialistes des TIC montrent que la progression vers ces instruments  est en spectaculaire progression dans nos pays», a fait remarquer M. Nikiéma. Et de relever que «si ces nouvelles technologies participent de manière positive au développement de la vie économique, elles présentent aussi de nouveaux moyens de commettre des infractions, ce qui fait apparaître des dangers non négligeables».

Le directeur exécutif du CERTC, Arnaud Nikiéma (centre): «lorsqu’un cybercriminel est devant les tribunaux, le juge est obligé de jongler pour trouver des qualifications»

Le directeur exécutif du CERTIC regrette que «de plus en plus, les entreprises privées, les administrations publiques, les instituts de recherches, les services de santé, etc. intègrent l’usage des TIC dans leurs plans de travail, mais les activités de toutes ces personnes morales tout comme celles des personnes physiques ne sont pas suffisamment encadrées sur le plan juridique».

Comment peut-on éradiquer la cybercriminalité ? A cette interrogation d’une journaliste, Arnaud Ouédraogo a répondu que «notre position, la première, c’est qu’il faut élaborer une loi pour encadrer ou réprimer la matière».

Miser sur la sensibilisation

Les journalistes se sont renseignés sur les perspectives du CERTIC

Pour lui, de nos jours, lorsqu’un cybercriminel est devant les tribunaux, le juge est obligé de jongler pour trouver des qualifications sur la base de l’escroquerie, par exemple. Le premier responsable du CERTIC estime qu’il faut également miser sur la sensibilisation. «C’est vrai que les gens commettent les crimes à travers les TIC, mais nous sommes aussi extrêmement laxistes», a-t-il expliqué. Et de déplorer que certaines personnes livrent des informations aux cybercriminels par méconnaissance, tandis que d’autres, par manque d’information, causent des actes en faveur des cybercriminels. «C’est dans ce cadre que nous avons en projet en 2017 d’élaborer une brochure pour sensibiliser les population sur la matière», a confié l’animateur principal de la conférence de presse.

En termes de perspectives,  le Centre entend accentuer sa part d’actions dans la lutte contre la cybercriminalité et faire des propositions  sur des aspects bien particuliers «pour améliorer la gouvernance électronique au Burkina Faso». Pour ce faire, la structure, aux dires des premiers responsables, compte mener une campagne en faveur de la jeunesse scolaire et estudiantine sur les dérives constatées dans l’utilisation sans retenue des réseaux numériques. Elle envisage aussi, entre autres actions, tenir un panel sur la responsabilité en cascade en matière de presse en ligne au regard de la loi, mener une étude diagnostique sur la législation en matière de gouvernance électronique au Burkina Faso. Le centre veut également, mener des échanges avec les hommes de média sur  les activités de «journalisme sur les réseaux sociaux» et de «journalisme en ligne».

Pour animer la conférence de presse, le directeur exécutif du CERTIC a été en compagnie du commissaire au compte de l’association, Éric Nanga et du Directeur des études et de la planification, Régis Bonkoungou.

 

Digicomfaso.info