SITUATION SÉCURITAIRE DANS LE SAHEL: L’incendie d’une école à Baraboulé crée une polémique

 

L’incendie d’une école de trois classes sous paillote dans le village de Baraboulé, dans la province du Soum, région du Sahel, frontalière avec le Mali, dans la nuit de mardi 14 mars 2017, a suscité la polémique dans la localité située à plus de 200 km au Nord de Ouagadougou, a-t-on appris de source médiatique.


Selon l’Agence d’information du Burkina (AIB) qui a donné la nouvelle, l’origine exacte de l’incendie qui s’est produit dans la nuit de mardi à mercredi, aux environs de 20 heures, n’est pas encore connue.

Et de relater que certaines personnes attribuent cet incendie à des terroristes tandis que d’autres estiment que c’est un accident. «Après l’attaque du commissariat de police le 27 février dernier, précédée des menaces à l’endroit des enseignants, sommés d’abandonner l’enseignement du français au profit celui de l’arabe, la psychose gagne les habitants», écrit l’AIB.

L’école de Baraboulé B est partie en fumée

A l’en croire, le  souhait le plus absolu de la plupart des habitants de la localité est la présence permanente des Forces de défense et de sécurité (FDS).

La région du Sahel du Burkina Faso, frontalière avec le Mali et le Niger, essuie depuis 2015 des attaques d’assaillants qui se retranchent chaque fois en territoire malien, après leurs forfaits.

Le 3 mars dernier, deux personnes dont le directeur de l’école primaire de Kourfayel, village situé dans la province du Soum, ont été abattues par des individus non encore identifiés.

L’attaque la plus meurtrière a été celle de Nassoumbou, en mi-décembre 2016, au cours de laquelle douze soldats burkinabè ont été tués.

Les autorités burkinabè, maliennes et nigériennes ont annoncé en mi-janvier, des patrouilles mixtes le long de leurs frontières communes pour résorber le phénomène.

Mariam Koné