SITUATION NATIONALE: Encore une voix d’OSC pour la dissolution de la CODER

 

Le Mouvement citoyen pour l’ancrage démocratique(MOCAD), a exigé mardi 25 avril 2017à Ouagadougou, la dissolution  de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale(CODER), afin de permettre  à la justice de faire son travail de vérité et de lumière au Burkina Faso.


Les tirs croisés de certaines Organisations de la société civile (OSC) à l’encontre de laCoalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) continuent. Après le M21 et le Mouvement brassard noir (pour ne citer que les deux), quelques jours plus tôt, ce fut le tour du Mouvement citoyen pour l’ancrage démocratique(MOCAD) de sortir ce mardi 25 avril 2017 à Ouagadougou, pour vilipender la CODER.

Les responsables du MOCAD estiment que l’on est en droit de douter de la crédibilité de la CODER.

«Sur la base d’un constat, l’on est en droit de douter de la crédibilité de la CODER. C’est en toute légitimité  que nous déduisons que cette structure est une organisation qui ne vise que la restauration des bourreaux d’hier au mépris de la justice et de vérité. Par conséquent, le MOCAD exige sa dissolution pure et simple afin que la justice fasse aisément son travail de vérité et de lumière», a indiqué le président du Mouvement, RahoufBayiré.

M.Bayiré qui  s’exprimait  ce mardi lors d’un point de presse a précisé que la rencontre s’est consacrée aux questions qui alimentent l’actualité nationale depuis un certain temps.Pour lui,   son mouvement a un rôle de veille citoyenne et d’alerte sociale.

Et c’est ce qui  justifie de son point de vue, la tenue de la conférence, afin d’apporter une contribution sur des «faits et agissements propres à certains acteurs de l’environnement politique de nature à jeter le trouble au niveau des consciences populaires».

Il a en outre,  précisé qu’il a suivi avec  beaucoup  d’attention l’évolution de la coalition(CODER) sur l’échiquier sociopolitique du pays  car,argumente-t-il, ce regroupement d’amis de l’ex- président déchu, Blaise Compaoré, a vite fait de se muer en une structure politique avec des ambitions inavouées .

«Des faits (propos d’Ablassé Ouédraogo à Abidjan ) font que nous ne saurions passer sous silence dans le contexte actuel ou l’opposition politique souffle le chaud et le froid, chante et danse en même temps», a  ajouté le président du MOCAD.

Saisissant l’opportunité,  le président du mouvement a soutenu que les nouvelles autorités œuvrent à la relance de l’économie nationale et cela témoigne le succès du financement du Plan national de développement économique et social (PNDES) en décembre 2016 à  Paris.

Il a également reconnu que des difficultés existent dans la satisfaction des revendications sociales dont les explications se trouvent certainement dans  les conditions dans lesquelles le nouveau pouvoir a hérité des rênes du pays.

Le premier responsable du MOCAD a signalé que la manifestation de l’opposition du 29 avril prochain est inopportune au vu du contexte actuel sensible sur divers plans qui entre autres la sécurité, l’économie et sociopolitique.

«Nous  proposons au CFOP de prendre l’argent de son meeting du 29 avril pour en faire des œuvres utiles en réalisant des forages  pour les populations et nous demandons un audit  à l’opposition sur l’élection législative et municipale de 2012», a-t-il laissé entendre.

Il a, enfin,  invité les Burkinabè  épris de paix, de justice et soucieux du développement du Burkina Faso, à se démarque de ces actions sans fondement en dehors des calculs politiques.

Boukaré ILBOUDO