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SITUATION NATIONALE: « Le CDP est un parti sans âme qui perturbe la tranquillité des Burkinabé », Paul Kaba thieba, lors du bilan de l’AN II de Rock Kaboré

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29 novembre 2015-29 novembre 2017. Voila  maintenant deux ans  que Roch Marc Christian Kaboré a été élu Président du Faso. Pour marquer d’une pierre blanche ce deuxième anniversaire, le premier ministre, Paul Kaba Thiéba a rencontré les responsables de l’Alliance des partis politiques de la majorité présidentielle (APMP). L’objectif était de faire le bilan de ces deux années passées au pouvoir. C’était le 30 novembre 2017 au siège du parti le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à Ouagadougou.


Passer en revue les deux ans de gestion du pouvoir par le Président Roch Marc Christian Kaboré était l’objectif de la rencontre entre Paul Kaba Thiéba, premier  ministre et les responsables de l’Alliance des partis politiques de la majorité présidentielle (APMP). En outre, il a été question de recueillir les critiques et les suggestions en vue d’améliorer le travail de l’exécutif. Au cours de ce rendez-vous, Paul Kaba Thieba a indiqué que le bilan du régime Kaboré est satisfaisant malgré les agendas cachés des adversaires politiques qui veulent déstabiliser le pouvoir.

Nous sommes des patriotes pétris de valeurs de démocratie et non des assassins

Sur le plan politique et économique, le premier ministre a déclaré que les adversaires politiques du régime en place mettent tout en œuvre pour perturber la gouvernance du Président Roch Marc Christian Kaboré. Des agitations qui se traduisent selon le chef de l’exécutif,  par les « multiples attaques à travers le pays ». Pour lui, il faut donc un peu de patience pour reconstituer l’armée nationale et les forces de défense et de sécurité, car dit-il « nous avons trouvé une armée complètement désorganisée, sinon inexistante ». Puis de poursuivre, « au temps du régime Compaoré, le Président avait sa milice, il gouvernait avec sa milice, le reste de l’armée était totalement désorganisée ». Pour Paul Kaba Thiéba, il y a également le contexte politique avec tous nos opposants qui sont partis et qui, malheureusement, regrette-t-il, « sont à nos frontières comme s’ils étaient dans une province du Burkina Faso ». 

Plus qu’un bilan à charge, c’était celui de l’autosatisfaction dans lequel Paul Kaba, sur les maux qui minent le développement du Burkina, pointe un doigt accusateur sur l’ancien régime et ses affidés. «  Ils sont assis à Abidjan, les gens vont les consulter, prennent l’argent, prennent des instructions, viennent à Ouagadougou, financent l’opposition et ils sèment le désordre dans le pays. Tout le monde le sait (…). C’est parce que nous sommes tolérants », martèle-t-il.   Toujours pour Paul Kaba, leurs adversaires, notamment le CDP essaie de s’organiser, d’infiltrer le pays, en réveillant les structures communales, provinciales et régionales afin de pouvoir mieux les atteindre. « Mais, moi, j’ai toujours dit, je n’ai pas peur de cela, parce que le CDP est un parti qui a été conçu pour servir les ambitions politiques de Blaise Compaoré. Dès qu’il a fui le pays, le CDP est devenu un parti sans âme, il n’a plus de programme et ne peut pas nous inquiéter. Même si on donne le pouvoir aujourd’hui aux gens du CDP,  de la NAFA et compagnie, ils ne sauront pas ce qu’il faut faire ; parce qu’ils n’ont pas de programme. Ils veulent prendre le pouvoir, s’installer, partager les marchés et s’enrichir.» a-t-il précisé.

 Aujourd’hui, poursuit-il, tout le monde peut soumissionner à un appel d’offre, à un marché public en toute liberté ; compétir en toute liberté et égalité de chance. « Dans le temps, tout le monde savait que les marchés revenaient systématiquement à la belle-mère « nationale ». Et personne ne pouvait discuter. Si tu veux discuter, tu es réduit au néant. C’était comme cela », a-t-il révélé.

Aïcha TRAORE

aichatraore960@gmail.com