PROCÈS DU PUTSCH MANQUE DE 2015 AU BURKINA: L’audience suspendue pour reprendre le 26 mars 2018

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L’audience relative au putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso qui a repris le mercredi 21 mars 2018, a été à nouveau suspendue ce jeudi 22 mars 2018. Elle devrait reprendreen principe, le lundi 26 mars 2018, le temps que le président du Tribunal militaire, Seydou Ouédraogo et sa cour examinent les exceptions et les requêtes, afin de se prononcer verbalement là-dessus.


Reprise dans la matinée du jeudi 22 mars 2018 à la salle des banquets de Ouaga 2000(lieu où est délocalisé pour la circonstance, le Tribunal militaire de Ouagadougou), l’audience a été suspendue quelques instants après.

Les débats du jour ont essentiellement porté sur l’examen des mémoires en défense déposés par les avocats de la défense. Il s’agit de demande de sursis, de renvoi, d’inconstitutionnalité et de récusation du tribunal. C’est pour«délibérer sur les préalables, les observations préliminaires, la récusation et les mémoires» que le président du tribunal a suspendu la séance du jour et a annoncé sa  reprise pour le lundi 26 mars à 8h 30.

Les débats sont houleux entre la défense et la partie civile en matière de procédures et d’irrégularités que disent constater la dernière

Les inculpés dans le dossier du putsch manqué sont au nombre de 84 dont 66 militaires et 18 civils.

Ils sont poursuivis pour «attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures volontaires, dégradation de biens appartenant à autrui, trahison, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline, violence et voies de fait sur autrui, ou de complicité de ces infractions».

Le procès a repris le mercredi 21 mars 2018 par le choix des juges assesseurs et leurs substituts, après une suspension de trois semaines.

Débuté le 27 février 2018, dans la matinée,le procès avait été suspendudans l’après-midi du même jour, parce que les avocats de la défense ont contesté la légalité du tribunal et ont quitté la salle pour protester contre la décision du président du tribunal, Seydou Ouédraogo de poursuivre l’audience.

Le coup d’Etat du 16 septembre 2015 au Burkina Faso avait fait 15 décès et 114 blessés, selon la Coordination des associations pour l’assistance et le secours populaire (CAASP).

Le général Gilbert Diendéré, considéré comme le  cerveau du coup d’Etat, est toujours détenu à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA).

Quant au général Djibrill Bassolé, l’autre accusé de renom, il est assigné  en résidence surveillé depuis le 11 octobre 2017, après avoir passé deux ans à la MACA.

Auguste Fidèle KONE