Handicapé visuel et vendeur d’unités: Quand la volonté de gagner surpasse le handicap!

Prosper SEGDA: le malvoyant qui vend des unités. Élève en classe de seconde, il exerce ce métier pour financer ses études et aider sa famille. Une année déjà qu’il sillonne les artères de la ville de Ouagadougou sans regret.

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Il est privé du sens de la vue et pourtant il est revendeur de crédits de recharge communément appelés Unités. Chaque matin, Prospère SEGDA, puisque c’est de lui qu’il s’agit, sillonne les rues du quartier Wayalguin pour écouler ses produits. Ce jeune homme d’une vingtaine d’années a su outre passer son handicap pour mener une activité réservée le plus souvent aux personnes jouissant d’une faculté visuelle. pour lui, cette activité nécessite une vraie dose de courage car c’est un domaine où la concurrence est énorme.

Prosper SEGDA

Netbf.info: qu’est-ce qui vous motive à continuer malgré les difficultés?

P.S. Je peux dire que c’est la passion qui me fait tenir. Je me suis dis que je devais assumer mon handicap et travailler à assurer mon avenir. je ne me limite pas à ce qu’on a l’habitude de voir. je préfère me battre et avoir l’accompagnement de bonnes volontés. ça fait plus six mois que j’exerces ce métier et les clients, qui hésitaient au début, commencent à me faire confiance. Par jour mon chiffre d’affaire peut atteindre 50 000FCFA. Ce que je gagne en faisant ce travail me permet de financer mes études même si ma famille supporte une partie.

Netbf.info: comment arrivez-vous concilier études et commerce?

P.S. C’est surtout la passion et la détermination. Il faut sortir pour vendre et préparer les cours en même temps. ça prend tout mon temps mais j’essai de faire comme je peux. généralement je révise mes cours très tôt le matin et à partir de 8 h je sors me promener et j’essai de revenir vite pour mon cours en soirée. 

Prosper SEGDA

En plus de la revente des unités et de l’école, Prosper SEGDA s’essai également dans la confection de lits artisanaux. Trois activités qu’ils gère avec tact: » je ne fais pas tout ça parce que j’ai la force, c’est par nécessité. Je profite lancer un appel aux bonnes volontés car j’ai besoin d’un cadre plus propice pour mes activités. » 

A.Z.

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