FÊTE DE TRAVAIL: Vie chère et insécurité au cœur des préoccupations au Burkina

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Les syndicats du Burkina Faso, membres de l’Unité d’action syndicale (UAS) ont organisé, ce mardi1er mai 2018 à Ouagadougou, une marche-meeting à l’occasion de la fête de Travail. Ils ont dénoncé «la persistance de la vie chère» et «l’aggravation de l’insécurité».


Les centrales syndicales du Burkina Faso, affiliées à l’Unité d’action syndicale (UAS) ont organisé, ce mardi 1er mai 2018 à Ouagadougou, une marche, suivie d’un meeting. La manifestation entre dans le cadre de la célébration de la fête du Travail.

Les marcheurs ont arpenté certaines artères de Ouagadougou

«La situation au plan national est caractérisée par la persistance de la vie chère, l’aggravation de l’insécurité, les luttes des différentes couches populaires pour la prise en compte de leurs préoccupations», a déclaré, le président du mois des Centrales syndicales, Olivier Guy Ouédraogo.

Selon M. Ouédraogo, par ailleurs Secrétaire général (SG) de la Confédération syndicale burkinabè (CSB), «la vie chère frappe les populations laborieuses du fait (…) des prix inaccessibles (…) des produits agricoles qui se sont envolés du fait de la mauvaise saison agricole mais aussi de la spéculation et du manque de rigueur dans le contrôle des prix».

En ce qui concerne l’aspect sécuritaire, Guy Olivier Ouédraogo a déploré les «attaques à répétition et de plus en plus audacieuses des groupes terroristes».Il a évoqué la fermeture dans le Sahel et le Nord de «219 écoles, 751 enseignants en abandon de postes, 20.163 élèves hors classe, la fermeture du Tribunal de grande instance de Djibo».

Le président de mois de l’UAS, Guy Olivier Ouédraogo : « La situation au plan national est caractérisée par la persistance de la vie chère».

Le président du mois des Centrales syndicales  a aussi dénoncé «un manque de vision de la part des autorités» marqué par «la cession unilatérale de 10% des actions de l’Etat à Maroc Télécom qui porte la part de cette société à 61%».

L’un des faits marquant pour cette célébration du 1er mai, est que les travailleurs n’ont pas remis de cahier de doléances au gouvernement.

Guy Olivier Ouédraogo a expliqué cette décision par «la non-tenue de la rencontre annuelle Gouvernement/syndicats au compte de l’année 2017 et le refus de donner suite à une demande d’audience de l’UAS adressée au premier ministre depuis décembre 2017».

Dans son message à l’occasion de la fête du travail, le ministre en charge de la Fonction publique et du travail, Pr Séni Ouédraogo a rappelé que le gouvernement a pris plusieurs engagements avec le monde syndical qu’il s’attèle à mettre en œuvre.

Auguste Fidèle KONE