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DIASPORA BURKINABÈ EN COTE D’IVOIRE: Faut-il s’attendre à une seconde opération « Bayiri ?»

En visite officielle à Abidjan, le Président du Faso, Michel Kafando a eu un séjour fructueux avec son homologue ivoirien. Au cours de leurs échanges, l’un des points passés en revue, est le sort des burkinabè frappés par la mesure de déguerpissement de la forêt du Mont Péko. En la matière, les deux présidents ont envisagé un éventuel rapatriement de ceux désirant rentrer au pays, a-ton appris de l’Agence ivoirienne de presse.


La communauté burkinabè du mont Péko en échange avec les autorités ivoiriennes sur la question du déguerpissement (ph Sidwaya)

La communauté burkinabè du mont Péko en discussion avec les autorités ivoiriennes sur la question du déguerpissement (ph Sidwaya)

Au cours de leur séance de travail, le président Alassane Ouattara co-animant une conférence de presse avec son homologue burkinabè, a déclaré que la question des ressortissants burkinabè vivant dans la forêt du Mont Péko était en étude.
Selon la même source, les deux pays semblent s’accorder sur l’organisation de convois assistés pour les burkinabè désireux de retourner au pays.
« Nous sommes convenus que tout sera mis en œuvre pour que le départ des volontaires vers le Burkina se fasse vers la fin de l’année, une fois que nous nous serons mis d’accord sur les modalités », a confié le président Alassane Ouattara.
Par ailleurs a-t-il ajouté, une commission conjointe mise en place et qui a eu le soutien du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, se chargera du suivi des accords qui seront pris à cet effet.
Situé à l’ouest de la Côte d’Ivoire, le parc national du Mont Péko est illégalement occupé par des populations dont une forte proportion de Burkinabè qui y pratiquent l’agriculture, notamment la culture du cacao.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan de protection de l’environnement, le gouvernement ivoirien a récemment décidé du déguerpissement de tous les occupants.
L’échéance d’évacuation du site est prévue pour la fin du mois de décembre 2015. Passé ce délai, les autorités ivoiriennes ont décidé de détruire les nouvelles plantations en création et d’interdire les nouveaux défrichements.
Mohamed Largo