DANF’FANI FASHION WEEK 2017 : Une foire morose
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Depuis le 25 mars 2017 se tient au Musée national, le Festival Danf’ Fani fashion week. Initié par Marguerite Doannio, femme de média burkinabé, cette 2ème édition qui se veut le tremplin de la valorisation du potentiel culturel de l’Afrique, en matière de tissus locaux produits à base du coton est placée sous le thème, « La transformation du coton, un défi pour l’Afrique ».
L’édition 2017 du pagne made in Burkina, à notre arrivée sur les lieux de l’exposition, notamment à la date du 29 mars dernier ne connait pas d’affluence d’assez festive. En effet, comparativement au premier exploit de la promotrice, le second régnait plutôt dans une atmosphère morose parce n’ayant apparemment pas suscité de l’engouement auprès de la population. Les raisons de cette morosité de la fête du Faso Danfani cette fois-ci sont ignorées, mais chacun y va de son commentaire. Si certains les imputent au cadre choisi pour l’exposition, d’autres y voient la situation socioéconomique actuelle difficile du pays, face une initiative qui se veut pourtant noble. Selon quelques visiteurs accostés sur les lieux, le Musée national choisi cette année pour servir de cadre à la deuxième édition est pratiquement peu méconnu des populations riveraines, voire étranger aux événements qui se déroulent le plus souvent.
L’Avenue Kwamé N’kruma, située en plein centre ville avait abrité à succès l’édition précédente. On n’ignore pas la renommé de cette avenue quand à l’affluence des visiteurs. Un autre fait marquant qui ne favoriserait pas la visibilité du Festival serait l’emplacement du site d’exposition à l’intérieur dudit musée. Plus d’un a du faire le constat que les stands du festival se trouvent au tirefond du musée. Placé un peu plus à l’entré de ce portique culturel, l’exposition pourrait susciter la curiosité des passants, d’autant plus que le musé jouxte un grand avenue.
Cependant, force est de reconnaitre que, Le Faso Danfani au regard de son prix hors de porté du commun des Burkinabé, à en croire certains visiteurs, est réservé à une certaine classe. Une opinion qui n’est pas à écarter, surtout quand on connait le niveau de revenus des Burkinabé. Comme pour dire, « ne s’habille pas en faso danfani qui veut mais qui peut. »
Alors que dans notre périple au lieu d’exposition, nous voici dans un stand, devant lequel, nous lisons : Chez EDJEE Business. Cet exposant venu du Bénin pour présenter une autre catégorie de pagnes tisser dans son pays, ne compte pas sur la vente sur immédiat, mais plutôt sur les contacts qu’il pourrait établir à l’issue de cette foire culturelle, pour élargir son cercle de clients. Chez lui, tout visiteur qui veut repartir avec un tissus ou un pagne de son étable, doit débourser une somme allant de 12 500f à 40 000f, et de 15.000f à 65 000f pour les chemises confectionnées à partir cette matière. Les tenues dames semblent plus couteuses car les prix de cette griffe féminine vont de 55 000f à 180 000f. Des prix qui confirment la règle que le Faso Danfani n’est pas à la portée du citoyen lambda. Selon le chronogramme des organisateurs les rideaux de cette manif tomberont le 1er avril 2017.
K’RINE BATIONO