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Certificat de décès de Thomas Sankara : Youngton Bansé, complice du faux en écriture publique

L’adjudant-chef major à la retraite a prétendu, vendredi 22 mai 2015, dans les colonnes du bimensuel d’informations burkinabè ‘’Mutations’’, avoir a assisté à la rédaction du certificat de décès de l’ex-président Thomas Sankara, par compassion. Ce dernier mort en 1987 dans un coup d’Etat qui a porté Blaise Compaoré serait mort de mort naturelle selon le contenu du document qui sème aujourd’hui la controverse.
« Quelques temps après les évènements du 15 octobre 1987, Mariam Sankara s’est présentée par deux fois à l’infirmerie de garnison du camp Guillaume pour demander le certificat de décès de son mari.(…) Quand elle est venue à la garnison pour la 3e fois, elle est arrivée abattue. J’ai été pris de compassion pour elle et j’ai plaidé auprès du Dr Diébré afin qu’il lui livre le document », a confié l’adjudant-chef retraité Youngton Bansé aux confrères de ’’Mutations’’.
Il a par ailleurs précisé qu’il a agit à « l’insu » de Mariam Sankara car elle ne lui avait pas demandé et qu’ils ne se connaissaient pas.

photo Thomas Sankara

Le certificat de décès du l’ex-président Thomas Sankara est signé le 17 janvier 1988 par le Docteur Alidou Diédré, à l’époque en poste à l’infirmerie de la garnison de Ouagadougou.
La polémique autour du document vient surtout de la mention « mort naturelle » comme motif du décès de feu Sankara, pourtant tombé sous les balles de ses ex-compagnons, le 15 octobre 1987.
M. Bansé a affirmé avoir proposé et rédigé de ses propres mains, le formulaire avec la mention « mort de mort naturelle », qu’il a ensuite soumis au Dr Diébré, pour signature.
A l’en croire, il s’agissait de l’unique moyen pour établir le dit document car, a-t-il dit, « à l’époque l’autopsie devant confirmer l’assassinat du capitaine Sankara ne pouvait être faite ». Aussi, pour lui, le document en ce moment « n’avait qu’une valeur administrative et non juridique ».
Interrogée notre confrère ‘’Mutations’’, la veuve de feu Thomas Sankara, Mariam Sankara a affirmé ne pas se reconnaitre dans les propos de l’adjudant-chef Bansé ; « Je n’ai jamais admis ou accepté le décès de mon époux. Donc je ne voyais pas pourquoi j’allais demander à disposer de son certificat de décès », a-t-elle confié.
« J’ai été intriguée et choquée par la mention ‘’mort de mort naturelle’’ qui y figurait (NDLR : Dans le certificat de décès)». , a-t-elle laissé aussi entendre.
Cette sortie médiatique intervient après l’exhumation par la justice burkinabè, du corps du président Thomas Sankara, le mardi 26 mai 2015, afin d’élucider les circonstances de son décès.
Depuis, les langues ne cessent de se délier, et les témoignages affluent.