CEDEAO : Des avancées dans la lutte contre la piraterie et la fraude

La CEDEAO, dans sa volonté de capitaliser son expertise dans la  protection de la propriété intellectuelle a réuni des experts de la question à l’Hôtel Royal Beach. Deux jours durant, ceux-ci vont passer en revue les forces, faiblesses et acquis de l’observatoire régional du Droit d’Auteur (ORDA). Le ministre de la culture  patron de la cérémonie, s’est fait représenter par son secrétaire général Stanislas MEDA.


Des experts venus de 13 pays de la CEDEAO auront pour mission de travailler à renforcer  l’observatoire régional du Droit d’Auteur (ORDA) crée en novembre 2009. Pour ce faire il va falloir considérer la question de la propriété intellectuelle de manière plus globale, parce que, comme l’a dit  le Président de l’ORDA, Adama SAGNON, “si les droits d’auteurs ont connu grâce à l’ORDA un début de traitement par notre Institution communautaire, la question plus globale de la propriété intellectuelle reste à l’être, en particulier celle relative aux droits industriels qui couvrent entre autres les marques, inventions et le savoir-faire ainsi que leur utilisation dans l’industrie, en général.” cdeao

Du 18 au 19 octobre 2016, ces experts vont s’atteler à rééquilibrer la situation. L’observatoire régional du Droit d’Auteur (ORDA) sera donc remplacé par l’Observatoire régional de la Propriété intellectuelle de la CEDEAO (ORPIC), crée il ya une année par le règlement communautaire.

Pour le Burkina, pays d’accueil de la rencontre, les attentes sont nombreuses. “L’idée de la création d’un Observatoire régional propre à notre région qui allie Propriété littéraire et Propriété Industrielle, vient renforcer les efforts que nous Etats membres, faisaient dans le développement de la propriété intellectuelle. Malheureusement, l’effort est insuffisant. Le ministre par la voie de son Secrétaire général le reconnait dans son discours. “Il est effectif que la propriété  intellectuelle que vous travaillez à consolider dans l’espace CEDEAO, n’est pas des plus vulgarisées dans nos différents pays, tant beaucoup d’aspects de la créativité restent encore inexploités. Pour preuve Adama SAGNON informe que plus de 85% des brevets viennent des pays de l’Union européennes, du Japon, de Corée et des Etats-Unis.

Pour ce dernier donc, “on ne peut pas parler de la protection des droits de la propriété intellectuelle sans invention, sans innovation”. Cette situation doit changer parce que “la propriété intellectuelle est une richesse aussi bien précieuse que le pétrole” “ qui peut booster nos économies et nous affranchir autant que faire se peut de nos partenaires du Nord” indique le ministre de la culture.

Présent à la cérémonie d’ouverture, le Commissaire en charge de l’Education de la Science et culture de la CEDEAO, Amidou BOLY a bon espoir que la transition entre ORDA et ORPIC va bien se dérouler, “parce que nous allons accompagner le processus…”. Il ajoute, «ce sera un pas de géant pour l’intégration régionale”. Avec un tel niveau d’engagement des politiques de l’organisation panafricaine, les pays membres peuvent espérer profiter dans quelques dizaines d’années des retombées de ces travaux.

Serges R.Compaoré