Assises criminelles 2015 : 20 dossiers à juger du 15 au 30 juin

Les assises criminelles au Burkina Faso ont démarré, ce lundi 15 juin 2015 à Ouagadougou. Elles vont durer deux semaines et traiteront de 20 dossiers inscrits au programme, a-t-on appris, auprès du procureur général. Selon le procureur général près la cour d’appel de Ouagadougou, Laurent Poda qui animait récemment une conférence de presse à cet effet, ces audiences se tiendront jusqu’au 30 juin prochain. Et de préciser que ces assises devront juger des dossiers relatifs à des crimes de sang et à des crimes économiques. Parmi la vingtaine de grands dossiers à juger, figure celui de l’ancien Directeur général (DG) des douanes du Burkina Faso sous Blaise Compaoré, Ousmane Guiro, accusé de «corruption passive, d’enrichissement illicite et violation à la réglementation des changes et recel ». Ces accusations ont été portées contre lui, à la suite de la découverte d’une cantine contenant une importante somme d’argent (environ 2 milliards de francs CFA) lui appartenant. Cette somme a été découverte, en fin décembre 2011. Le Premier ministre de l’époque, Luc Adolphe Tiao, avait estimé qu’il s’agissait d’une faute «suffisamment grave» avant d’annoncer que le mis en cause allait être jugé et condamné, conformément à la loi. Arrêté en début 2012, puis déféré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), Ousmane Guiro avait été libéré par la suite pour « raison de santé ». Son jugement, selon le procureur général, est prévu pour jeudi 18 juin 2015. L’autre important dossier jugé au cours des assises criminelles 2015 concerne le caporal Bahanla Lompo, présumé assassin de son ex-concubine, Bernadette Tiendrébéogo, en 2013 au quartier Wemtenga à Ouagadougou. Ce dossier sera jugé le 30 juin. Les assises criminelles sont des audiences publiques. Initialement prévues pour le mois de mai, elles avaient été reportées à cause d’un malentendu entre le gouvernement et les avocats du Barreau. Les dissensions sur les primes de défenses de dossiers ont opposé les deux parties. De l’avis du procureur Laurent Poda, un accord a été trouvé sur les montants qui seront versés aux avocats par dossier défendu. Le montant retenu est de 200 000 francs CFA par avocat pour chaque dossier défendu.

                                                                                                                        Alain Steeve KONE