4eANNIVERSAIRE DE L’INSURRECTION POPULAIRE : Une commémoration sur fond de division

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Le Burkina Faso a commémoré, le mercredi 31 octobre 2018, jour déclare  férié, le 4e   anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Cette commémoration s’est opérée sur fond de discorde  au sein la société politique et civile.


La commémoration de l’an 4 de l’insurrection a été marquée,ce mercredi 31 octobre 2018 à Ouagadougou, par entre autres,une marche-meeting, le dépôt de gerbes de fleur, l’observation d’une minute de silence en hommage aux martyrs.

Le clou de cette commémoration a été le retentissement de la sirène, à partir de 10 heures.

Certaines activités entrant dans le cadre de la commémoration du 4e anniversaire de l’insurrection populaire ont débuté le 26 octobre dernier. Elles sont organisées par le gouvernement et l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), en partenariat avec certaines Organisations de la société civile (OSC).

Pendant ce temps, l’opposition politique et d’autres OSC disent s’en démarquer. A la veille de cette commémoration, hier mardi, des partis affiliés au Chef de file de l’opposition politique (CFOP) ont annoncé au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, qu’ils ne prendront part aux activités officielles prévues à l’occasion.

Les représentants du CFOP lors de leur point de presse

Selon les conférenciers, le parti au pouvoir ferait mieux  de consentir un effort substantiel pour régler le problème pour lequel la population a pris d’assaut les artères de la ville de Ouagadougou, les 30 et 31 octobre 2014.

«Si cette année nous n’avons pas parlé d’activités, c’est parce que nous sommes encore meurtris par le fait que ceux qui se sont sacrifiés et blessés lors de l’insurrection n’ont pas reçu l’estime nécessaire et nous estimons que l’ensemble des attentes du peuple sont loin d’être satisfaits»,a déclaré Mamadou Kabré, président du Prit-Lannaya (opposition), lors de la conférence de presse.

A entendre les représentants du CFOP, «il n’y a pas nécessité de commémorer un anniversaire à travers des marches et toute autre forme de jubilation en dehors de la réflexion. Ils souhaiteraient  plus de considération pour les victimes de l’insurrection populaire».

L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso qui a été à l’origine de la chute du régime de Blaise Compaoré, a fait une vingtaine de morts et 625 blessés, selon les chiffres officiels.

Depuis 2016, le gouvernement burkinabé a décrété le 31 octobre, jour férié, chômé et payé, au Burkina Faso, en mémoire de cette insurrection.

Alex Lebon KANY